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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 14:16

 

Si le chien est le meilleur ami de l'Homme, il est aussi sa victime silencieuse. La toute puissance de l'humain sur l'animal mène parfois à des abus insupportables, dans l'indifférence quasi générale.


On peut parler de maltraitance lorsque l'animal subit des violences physiques, des négligences lourdes (privation de soins, boisson et nourriture, d'un abri, attache à longueur de journée), mais également des sévices psychologiques.

Certains chiens ont le bassin brisé par les coups de bâtons, restent enfermés pendant des années dans une boîte de transport, d'autres sont tellement maigres qu'ils ne peuvent plus se lever. Si on parvient à les sauver, ils conservent parfois de lourdes séquelles physiques.

Les conséquences sur le comportement peuvent être sévères : des chiens agressent dès que l'on tente de les toucher, de s'en approcher, voire même si on les fixent du regard. Ils peuvent souffrir de coprophagie (ingestion des selles), souvent parce que leur maître sanctionnait de manière brutale leur malpropreté, fuir les contacts ou alors se recroqueviller, prêts à subir. Ils produisent parfois des comportements autocentrés : ils se lèchent frénétiquement, s'arrachent les poils ou se mutilent la queue. Tous ont en commun une souffrance intense qu'ils tentent d'évacuer par n'importe quel moyen.

Si vous choisissez d'adopter un animal maltraité, soyez patient. Votre nouveau compagnon a subi un traumatisme et il lui faudra du temps pour reprendre confiance en l'humain. Ne le forcez pas au contact et laissez-le en paix. Le chien est un animal social et curieux, c'est de lui-même qu'il viendra à vous. Laissez-lui un accès permanent au jardin ou à une pièce où il pourra se réfugier en cas d'inquiétude. Enfin, évitez de trop le choyer, pensant «compenser» ses moments de malheur. Restez chaleureux et naturel, présent, mais pas trop.


Les auteurs de maltraitances agissent d'abord par lâcheté sur un être vulnérable, incapable de se défendre. Ils violentent pour se défouler, pour s'assurer de leur toute puissance ou affirmer leur virilité défaillante quand ce sont des hommes. Ce peut être aussi le seul moyen à leur portée intellectuelle pour s'en faire obéir.

La violence s'exerce par des particuliers, mais pas seulement. Chaque année, de puissants laboratoires «consomment» des milliers de chiens sous l'oeil bienveillant de l'Etat. Dans les salles d'expérimentation, on martyrise le coeur léger. Mais là, c'est pas pareil, «c'est pour la bonne cause».

 

 

 

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commentaires

M
<br /> La Loi, les magistrats et la population envisagés dans leur globalité sont beaucoup trop cléments envers les bourreaux les plus abjects qui soient! C'est une engeance qui ne devrait même pas avoir<br /> le droit d'exister...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> je découvre ce blog, très intéressant. Nous avons le même métier (encore que je n'en vive pas et que le comportement canin est encore une activité secondaire)<br /> <br /> Je garde l'adresse !<br /> bonne journée<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Du chien à l'homme, les gouvernants n'en sont pas à cela près !<br /> <br /> <br />
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