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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 13:42

Le regard de l'Eglise romaine sur le chien est ambigu.
A la faveur de l'obscurantisme médiéval, elle l'a d'abord chosifié, parfois même diabolisé, faisant preuve d'une cruauté inouïe en matière de torture (la "question") et de mise à mort. Pourtant, des hommes saints, tels Saint Roch ou Saint François d'Assises, ont courageusement reconnu au chien de grandes qualités d'affection, de compassion et de fidélité.
Les siècles passent, la position de l'Eglise ne varie guère, se désintéressant toujours de l'animal et considérant que seul l’Homme est promis à la grâce éternelle. Ce qui autorise et justifie l'asservissement et les mauvais traitements.
Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale pourtant, des relations d’affection inédites se sont nouées entre l’homme et le chien, ce qui a contraint le catholicisme à modifier sa position. Aujourd'hui, certains prêtres vont même jusqu'à baptiser nos compagnons à 4 pattes...
Voici ce que Jésus raconta un jour à Saint Matthieu :

« Je rencontrai une personne très équilibrée,
très savante, et de surcroît, très pieuse.
Je lui dis : «Mon chien est mort il y a quelques mois d’ici.
Me croirez-vous ? Ce matin, il est venu me parler ! »
La personne me toisa.
Je lus dans ses yeux l’incompréhension, puis quelque chose
Qui, lentement, passait de l’ironie au mépris.
Elle haussa les épaules et continua son chemin.
A l’autre bout de la rue, je croisai un enfant. Je lui dis :
«Tu sais, mon bon chien, avec qui tu me voyais si souvent :
il est mort ! Je suis bien triste.
Mais ce matin, il est venu me parler ! »
L’enfant me regarda d’un air joyeux.
Il me dit : « Ca alors ! Je suis content pour toi !
Et qu’est-ce qu’il t'a dit ? »
«Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre.
Tu as caché ces choses aux sages et aux savants et tu les as révélées aux enfants. »
(Evangile de Matthieu, 11, 25)


Quant à moi, je considère que si le Paradis existe, alors ce lieu de délices et d'enchantements ne peut être sans le chant des oiseaux, le ronronnement apaisant du chat et la compagnie affectueuse de mes chiens.

A l'inverse de la catholicité, le bouddhisme a toujours respecté et aimé le chien. La pensée bouddhiste repose sur l’absolu respect de la Vie et condamne toute forme de violence :   
« Aussi nombreux que soient les êtres, je fais le vœu de les faire tous parvenir à la délivrance », tel est le premier des quatre voeux que prononcent les moines bouddhistes zen. Selon cette croyance orientale, notre existence est constituée d’un cycle de vies humaines et animales, des états interdépendants qui forment un tout : le sâmsara. L’homme se distingue de l’animal par son niveau de conscience, mais il ne lui est pas supérieur et ne doit pas l'asservir. Le chien se différencie de l'homme par son corps uniquement, qui l’entrave et le recouvre d’un "voile" d’ignorance. Pour autant, il reste un être sensible, affligé de souffrances dont il désire se libérer.
Le bouddhiste croit qu'en en passant par des vies humaines et animales, nous avançons pas à pas vers le nirvâna (la délivrance ultime) et que chaque action, bonne ou mauvaise, a des répercussions sur la suite de notre existence ou nos vies futures.
Voici un conte qui illustre la pensée bouddhiste à ce sujet :

« Un brahmane s’apprête à sacrifier une chèvre et la voit en train de rire.
- Pourquoi ris-tu ? demanda t-il. Je vais te tuer.
La chèvre lui répondit qu’elle allait se réincarner en grenouille.
- Et cela te rend heureuse ? lui dit le brahmane.
- Non. Je ris, car dans ma vie antérieure, j’étais un brahmane. »

En somme, selon le principe bouddhiste, respecter le chien c’est respecter l’Homme, puisque nous ne faisons qu'un.

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