Depuis le 27 mai 2009, le loup n'est plus considéré en France comme une espèce en voie d'extinction (JO du 29 mai) et désormais, les préfêts pourront seuls décider de campagnes de «prélèvements».
Depuis toujours, le loup pâtit d'une réputation déplorable et injustifiée (Bête du Gévaudan, dévoreur d'enfants, prédateur cruel et insatiable), car comme toutes les espèces animales, il lutte uniquement pour sa survie. Des cas d'attaques sur les humains sont certes avérés, mais elle se sont déroulées dans des conditions écologiques bien particulières, notamment dans des parcs où l'animal avait perdu sa peur naturel des humains. Il reste, par ailleurs, nettement moins dangereux que d'autres espèces, tels le grizzli ou le tigre.
Alors qu'il avait disparu de notre territoire, son retour naturel fait de plus en plus grincer les dents des «anti-loups». L'Italie et l'Espagne, dont les populations lupines sont plus importantes encore, ont pourtant su se donner les moyens d'une cohabitation pacifique, en accord avec les activités pastorales.
Le prélèvement de loups est en effet un acte grave qui peut mettre en péril une meute entière s'il vise particulièrement le couple alpha, qui assure à lui seul la survie du groupe.
Si l'on admet donc que le loup n'est pas un prédateur direct pour l'homme, il représente pourtant une menace économique. Est-ce pour autant un argument suffisant pour revendiquer sa chasse et lui livrer une lutte acharnée?
Ses ennemis, en tout cas, «veulent sa peau». Ils l'auront sans doute, car de tous les prédateurs, l'Homme est bien le plus grand.